Réparer le monde

La littérature f​rançaise face au XXIe siècle

Alexandre Gefen

Refusant de devenir un jeu postmoderne ou une simple dilection d’arrière-garde, la littérature française d’aujourd’hui a l’ambition de prendre soin du moi, mais aussi des individus fragiles, des oubliés de la grande histoire, des communautés ravagées et de nos démocraties inquiètes. En s’intéressant de manière critique à cet imaginaire collectif thérapeutique où la culture, en place de la religion et d’un projet politique, veut réparer nos conditions de victimes, servir à notre « développement personnel », favoriser notre propension à l’empathie, corriger les traumatismes de la mémoire individuelle ou du tissu social, cet essai propose une réflexion inaugurale sur la littérature française du XXIe siècle.

Réparer le monde

Éditions Corti

« Alexandre Gefen, chercheur au CNRS-Université de Paris-4, montre comment la littérature française contemporaine se pose en soutien aux victimes et aide à panser les plaies des individus ou de la société. »

Livres Hebdo, Laurent Lemire

« Rompant avec le formalisme et l’idéal d’une écriture autonome et esthétisante, la fiction actuelle chercherait au contraire à s’ouvrir au réel, qu’elle se donnerait pour tâche de corriger. Adoucir les imperfections du monde, telle serait donc, selon Alexandre Gefen, la démarche de beaucoup de romanciers contemporains, au risque – assumé – d’effacer les frontières entre la littérature et le journalisme, la thérapie, le développement personnel ou l’ingénierie sociale. »

Le Monde des Livres, Nicolas Weill

« Dans son dernier essai, Alexandre Gefen explore la littérature contemporaine au prisme de l’imaginaire collectif thérapeutique. Il y aborde les oubliés de la grande histoires comme les écrivains de la littérature restreinte et interroge notre besoin d’écrire et de lire. »

Le Magazine littéraire, Marie Fouquet

« Concrètement, Alexandre Gefen invite d’abord à constater la présence forte dans les librairies des feelgood books, des autobiographies et des fictions biographiques. Les récits de vie ordinaires, à la frontière de l’amélioration de soi et de la thérapeutique, constituent une forme de “parole” en réponse à une souffrance subie. […] C’est aussi l’idée que la littérature peut faire le bien à celui qui la reçoit. Il y a ces bandeaux rouges barrant certains livres sur les présentoirs disant “antidépresseur”. Des lectures prescrites comme des médicaments peuvent avoir pour objet d’alléger les souffrances, être un loisir épanouissant et agir comme médecine de l’âme. […] Loin de leur passé de tour d’ivoire, on voit aujourd’hui les écrivains prendre en charge des ateliers, faire de la médiation sociale, avoir un discours sur la transformation de la société et pour certains être des écrivains de terrain. »

Libération, Frédérique Roussel
I
France Culture

« La Suite dans les idées », Sylvain Bourmeau

I
France Culture

« La Grande Table », Olivia Gesbert

I
RFI

« La Danse des mots », Yvan Amar