Réel Madrid

Mark Greene

Lauréat Prix Jean Freustié 2024

Je suis né à Madrid, dans les années soixante. Franco était encore au pouvoir et, de temps en temps, son cortège passait devant ma fenêtre. Quelquefois, ma mère et moi nous descendions pour voir de plus près. Je n’oublierai jamais cette attente, le défilé des limousines sur l’avenue. Paradoxalement, nous habitions un quartier d’étrangers et d’artistes où régnait une atmosphère authentiquement cosmopolite, une réelle décontraction. Un quartier qu’on appelait plaisamment Costa Fleming parce qu’on s’y sentait, disait-on, tous les jours en vacances. La vie, lorsqu’elle n’est pas corsetée par l’idéologie, nous réserve parfois des surprises. Je ne crois pas à la liberté absolue, qui ressemble trop à un rêve de toute-puissance, mais j’aime les parenthèses, les clairières du temps, quand les certitudes desserrent leur étreinte et laissent aux individus le loisir de respirer et d’inventer.

J’évoque ici une période particulière de l’histoire de l’Espagne, les deux décennies comprises entre 1965 et 1985, qui sont aussi les années de mon enfance et de ma jeunesse. La dernière séquence du franquisme, la transition démocratique, la tentative de coup d’État, la Movida… En ce temps-là, les pays occidentaux semblaient encore très différents les uns des autres, et l’Espagne était l’un des plus singuliers. Depuis, une certaine uniformisation est à l’œuvre. Doit-on s’en réjouir, le regretter ? Il n’est pas interdit, en tout cas, de se souvenir.

Couverture Réel Madrid

Éditions Plein Jour

« Dans Réel Madrid, Mark Greene se souvient d’une Espagne lumineuse et opaque. »

Le Figaro littéraire, Sébastien Lapaque

« Remarquable romancier, Mark Greene est peut-être encore plus éblouissant quand il emprunte le registre du récit. Après Comment construire une cathédrale, en voici la preuve avec Réel Madrid, souvenirs de son enfance et de sa jeunesse dans la capitale espagnole durant les années 1960 et 1970. »

Le Figaro magazine, Christian Authier

« Réel Madrid, un beau roman dans lequel Mark Greene se souvient de ses années madrilènes qui, entre 1965 et 1985, ont vu la fin du franquisme, la transition démocratique et les débuts de la Movida, en même temps qu’une aseptisation de l’Espagne »

Télérama, Stéphane Ehles

« Un livre magistral […] Celui où Mark Greene s’approche au plus près de sa vérité intime, de ce qui le fonde et le traverse à la fois. »

Livres Hebdo, Olivier Mony

« Mark Greene est à la fois l’observateur discret et attendri de son milieu familial, et l’hôte reconnaissant d’un pays devenu le sien parce qu’il avait adopté ses parents. »

Libération, Claire Devarrieux

« Réel Madrid est un superbe livre dont la composition et le mouvement sont les principaux motifs. »

AOC, Virginie Bloch-Lainé

« Dans un récit en forme de puzzle, Mark Greene raconte sa jeunesse en Espagne au temps de la dictature du Caudillo, jusqu’à son départ pour la France. »

L’Humanité, Sophie Joubert

« Cette collection de récits donne un petit livre nostalgique, élégant, qui tient à la fois du portrait d’une ville et du tableau historique. »

L’Opinion, Bernard Quiriny

« Pourquoi ce livre ? Parce que l’évocation de l’enfance est toujours un voyage qui mélange les émotions et les joies de la (re) découverte. Émotions pour l’auteur qui nous embarque dans l’Espagne de Franco des années 1960 jusqu’aux années 1980. Un pays fermé, opaque, mais ouvert à la venue des étrangers, une Espagne qui tarde à entrer dans l’après-guerre, prémisse de la Movida et des changements de société. »

20 Minutes, Christian Dorsan

« Mark Greene se souvient de son enfance à Madrid, où il est né en 1963 et a vécu la transition démocratique espagnole. »

Sud Ouest, Benjamin Ferret

« Une écriture d’une grande justesse. »

Le Télégramme, Stéphane Bugat

« Le texte de Mark Greene dégage un charme certain […]. Hautement recommandable. »

L’Est Éclair, Jean-Philippe Blondel

« Mark Greene, escritor francés: “En ciertos aspectos, el Madrid del franquismo era relajado y ‘cool” »

El País, Marc Bassets

« Il faut lire Réel Madrid comme on ouvre une boîte de photographies familiales, nous en avons tous une au fond de la mémoire. »

Bon pour la tête, Marie Cehère

« Une plume limpide, douce et précise. »

La Libre Belgique, Marie-Anne Georges

« Un joli petit texte agréablement écrit, pour ne pas oublier. »

Corse Matin, Robert Colonna d’Istria
I
RCF Hauts-de-France

« La Baraque à livres », Bernard Leconte et Dominique Guiou

I
Podcast Le Figaro

« Le moment des livres », Marie-Rose Guarniéri, coup de coeur à partir de 7 minutes : « Il y a une grâce dans ce livre, du rire, la lumière de l’Espagne, la nostalgie.«