J’ai raté le train d’Auschwitz

Louis Durot

J’ai raté le train d’Auschwitz, est le roman d’une vie, celle de Louis Durot, l’un des derniers designers du Pop Art. Un peu comme la mousse de polyuréthane, dont il est un éminent spécialiste en tant qu’ingénieur-chimiste, et qu’il a génialement façonnée pour lui donner la forme de ses rêves, l’auteur utilise la matière de ses souvenirs pour livrer un récit tour à tour drôle et mélancolique, plein de vie et d’humour cruel. La destinée de Louis Durot est d’abord marquée par une tragédie, celui d’un enfant juif de quatre ans, caché en 1942 chez une gardienne de chèvres dans un village du Sud de la France, avec treize autres petits. L’arrestation de sa famille par des miliciens français, et la terreur du gamin qui se croit abandonné par ses parents, laissent une âpre blessure dans son corps et dans son cœur. C’est pourtant là- bas, à Magagnosc, qu’il rencontre sa raison de vivre. Au bord d’une rivière, le petit garçon passe son temps à modeler en glaise tous les animaux et les personnages qui dansent dans sa tête. Dès lors, il est guidé par cette obsession, devenir un créateur, façonner ses rêves. Lorsque la guerre se termine et que Louis retrouve ses parents, on ne lui dit pas qu’il est juif. Ses parents ne parlent pas de ces choses-là, ils veulent vivre dans l’oubli du traumatisme que fut l’abandon par la République des Juifs français.

Louis devient un élève surdoué et turbulent, puis un étudiant provocateur dans le tumulte de l’après-guerre. Il tâte du sérieux tragico-comique des Jeunesses communistes françaises, et de la politisation, souvent bouffonne, du milieu étudiant du pré-mai 68. Il veut échapper à la normativité bourgeoise. Pas question de s’aliéner dans le salariat ! Élève génial, il gagne sa vie en passant les examens des autres. Il devient gigolo et fait affaire avec les petites frappes de Pigalle. Puis s’engage dans les Jeunesses Communistes, où il se lie avec Pierre Goldman.

Surtout, il fréquente l’avant-garde artistique des années 60, le groupe des Nouveaux Réalistes en tête. Pierre Restany, le célèbre critique et les poulains de la galeriste Iris Clert : Arman, Martial Raysse, Christo, et surtout Jean Tinguely et Nikki de Saint-Phalle. Il est aussi l’ami de César, sculpteur génial, dont il devient le bras droit. Et partage les derniers jours de Nicolas De Staël. Tous ces artistes, qui inventent un nouveau rapport entre la réalité et l’art, le fascinent. Diplômé en mathématiques et en chimie, il leur apporte une aide précieuse dans leurs recherches sur de nouveaux matériaux, notamment César qui exploite à cette époque la mousse de polyuréthane. Il lui faut aussi gagner sa vie. Alors il fonde une entreprise qui vend les matières plastiques qu’il a lui-même mises au point. Enfin, dans les années 70, il revend cette entreprise et s’achète enfin ce dont il a rêvé toute sa vie : l’indépendance financière pour créer !

C’est ainsi que Louis Durot devient l’un des designers Pop Art les plus importants de sa génération. Ses meubles en plastique coloré, ludiques et fantastiques, souvent provocateurs, se vendent et s’exposent dans le monde entier.

Couverture J'ai raté le train d'Auschwitz

Éditions Istya & Cie

« Dans un livre au style enlevé, drôle et émouvant qui se lit comme un roman d’aventures (publié aux éditions Istya et cie), Louis Durot revient sur son parcours hors normes d’artiste du plastique, adulé en Chine mais encore trop méconnu en France. »

Zone critique, Guillaume Narguet

« Qu’est-ce qu’une vie quand on a le talent et qu’on décide de se laisser porter par le vent ? Et bien, ceci. Et c’est un délice. »

La Montagne, Simon Antony

« C’est le parcours de vie de Louis Durot, 84 ans, un des derniers Pop Art designers vivant et actif. Il est le créateur du polyuréthane que les artistes pop utilisaient dans leur travail. Il faut bien gagner sa vie, l’art ne nourrit pas son bonhomme. Nikki de Saint-Phalle, Nicolas de Staël, le sculpteur César, font partie de son cercle amical. »

Marie-France.fr, Valérie Rodrigue

« Tout au long de sa carrière, Louis Durot expose son travail novateur dans des expositions internationales. De Paris à Pékin, en passant par New York, il étend son influence à l’échelle mondiale dans son domaine artistique. »

Lapressedusoir.fr, Michel Tagne Foko

« Un récit qui se lit comme un roman grâce à une plume aussi plastique et souple que la fameuse mousse expansive dont Louis Durot se sert pour créer et qui a fait sa fortune. »

Télé Z, Samuel Loutaty

« Un récit riche où passent des figures de l’art telles que Jeanne-Claude, Christo et Arman. »

Télé Loisirs, Camille Brun

« Une autobiographie enlevée, pleine d’humour et de tendresse, qui se lit d’une traite. »

L’Oeil, Marie Zawisza

« Louis Durot »

Photoblog, Renaud Monfourny
RCJ, « Essentiel », Sandrine Sebbane
I
Vivre FM

« Le jour où… », Cendrine Genty

I
Radio Judaïca

« Brouillon de culture », Tamara Weinstock

« C’est sa trajectoire de l’après-guerre et des Trente Glorieuses que décrit lous Durot. devenu entretemps une figure de l’art contemporain versant pop. »

Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Serge Hartmann