Comme une grande

Élisa Fourniret

« J’enrage du rythme de dingue, de me sentir écartelée entre le taf, la vie de famille, l’amour avec mon homme, la difficulté d’être maman et maîtresse dans le même espace-temps, le perpétuel manque de fric, la nécessité de la création. Tout ce business est le fruit de mes choix de vie, mais bon dieu, y’a des moments, je te jure, où l’amertume pourrait m’attraper dans sa main glacée. »

L’histoire de l’héroïne commence à Longwy, en Lorraine. Ses parents, descendants d’immigrés polonais et italiens, sont ouvriers, en lutte comme des milliers d’autres dans cette région où l’industrie sidérurgique portée par Usinor-Sacilor finit de s’écrouler. Une casse humaine dont la famille réchappe en quittant la région, en changeant de vie. Aujourd’hui, elle a quarante ans et une liberté revendiquée. Comme une « grande » et comme tant de femmes d’aujourd’hui, elle élève son fils, pilotant « seule, vaille que vaille, un rafiot conçu à deux ». Pas si simple de tout mener de front et vivre intensément. C’est en déambulant dans les rues et les bistrots de l’Est parisien – Belleville, Ménilmontant, Bastille… qu’elle va pouvoir rebattre les cartes et retrouver une nouvelle énergie.
Ce road-movie urbain est ponctué de souvenirs de son enfance près des hauts-fourneaux – joyeuse, malgré les galères – et de dialogues tendres avec son fils. Il raconte aussi les rencontres, l’amour, le sexe. Et l’incessante recherche de compromis avec « l’autre, qu’on a aimé », le père de l’enfant, aujourd’hui envolé.

Comme une grande

Éditions du Mauconduit

« Quelque chose nous dit, dans l’énergie du ton et la vigueur de la langue – argot poétique mâtiné d’english, phrases sans verbe, dialogues sur le vif – que cette fille qui essaie de faire Comme une grande. […] On suit cette aventurière de la vraie vie le plus souvent le sourire aux lèvres et le cœur parfois serré. »

Livres Hebdo, Véronique Rossignol

« Un roman autobiographique au jour le jour, comme ces bios des années punk qui racontaient des addictions, […] Il y a la femme, au carrefour de sa vie, désorientée, et il y a la mère, inquiète […] au hasard des rues, des rencontres et des discussions, elle remonte le fil de son adolescence puis de son enfance. »

Marie-France.fr, Valérie Rodrigue