1983-1984

Quatre saisons à l’envers

Xavier Charpentier

« Les années 1980 m’ont beaucoup donné. Ce sont celles de mes vingt ans, j’y ai connu l’amour et l’amitié, découvert des horizons inconnus, beaucoup ri et beaucoup appris. J’y ai eu les meilleurs maîtres, j’y ai lu les meilleurs livres et reçu les meilleures leçons. Et pourtant, j’ai toujours une drôle d’impression quand j’y pense. C’est comme un doute. Une sensation persistante, entêtante, sucrée-salée, le sentiment d’avoir laissé ce début de décennie 1980 me ”la faire à l’envers”.

Ainsi parlent les enfants d’aujourd’hui pour dire l’entourloupe, le tour de bonneteau qui laisse un peu honteux de s’être fait posséder. Merveilleuse expression de ceux qui ont le privilège d’avoir à présent les vingt ans qui étaient les miens à l’époque. » En 1983-1984, Xavier Charpentier est en hypokhâgne, il rencontre la philosophie et celle qui sera son maître, Renée Thomas. Autour de lui la France change, la marche des beurs arrive à Paris, la publicité des chaussures Eram se déchaîne, on lit les petites annonces de Libé en allant voir Pauline à la plage, de Rohmer, au cinéma, et on se console du tournant de la rigueur en regardant, un soir à la télé, Vive la crise, présenté par Yves Montand.

Couverture 1983-1984

Éditions Plein Jour

« Xavier Charpentier nous embarque délicatement dans une aventure où l’on voit tout à la fois un mythe se construire et lui échapper (tout comme ses 20 ans d’ailleurs). Mais n’est-ce pas le propre du mythe ? »

Télérama, Stéphane Ehles

« Quatre saisons à l’envers est la rencontre aussi improbable que réussie entre Je me souviens de Perec, les essais de Jean-Pierre Le Goll et les romans de Modiano. Il flotte aussi un parfum de désenchantement et d’illusions perdues sur cette chronique douce-amère qui préfère à la nostalgie le souvenir de ceux qui éclairèrent des années de formation. »

Le Figaro Magazine, Christian Authier

« Xavier Charpentier excelle dans les allers-retours temporels et les coïncidences troublantes. […] Vivement qu’il croque la décennie suivante. »

Le Monde des livres, Alain Beuve-Méry

« Xavier Charpentier signe un essai délicat sur l’année 1983 qui fut celle de la rigueur et de ses 20 ans. Il sait avec habileté retisser une ambiance, une tonalité, une odeur de temps perdu qu’on ne rattrape plus. »

LH Le Mag, Laurent Lemire